Dominique A : chant
David Euverte : claviers/piano
Julien Noël : progs / claviers
Sylvaine Hélary ou Ludivine Issambourg : flûte (Ludivine jusqu’à fin janvier puis Sylvaine)
Etienne Bonhomme : batterie
Sébastien Boisseau : contrebasse
Posté par Rafael le 12 décembre sur le forum :
Je suis venu à la salle de concerts une demie heure avant et c’est déjà plein de gens, de jeunes gens autour les 17-18 et les 30 ans, universitaires dans la plupart (ce n’est plus mon cas). Le concert est gratuit, et l’espace, petit: on est à peu près 300 personnes dans la salle, une petite chapelle renouvelée qui sert à des actes publiques de l’institution. On attend toujours; il y a de la musique pop française, les gens ne connaissent pas ce qui sonne, mais on n’écoute se plaindre personne. On pourrait attendre un peu plus, on est habitués lorsqu’on assiste a des lives comme celui-ci, mais non: Dominique apparaît en scène tout de suite, huit heures pile, je reprends mon petit cahier... Et je prends note.
J’ai pu écouter le concert de la Route du rock à Paris quelques jours avant, donc j’essaie de comparer, mais parfois je perds le fil de la comparation. Ce sont les chansons, la musique, c’est la première fois, ma première fois, mon premier concert de DomA.; et c’est comprehénsible. Ainsi, DomA est sur le traiteau: pantalon noir, chemise polo bleu foncé. Il a laissé une bière –San Miguel- qu’a offert au public et pris l’une de ses guitares et commencé à jouer “Ouest Terne” à l’acoustique pour reprendre “En secret” avant d’avoir fini la première. Les gens applaudissent, moi, je suis ému, mon frère me dit que c’est incroyable (il vient de découvrir DomA). On se sent bien, on écoute Dominique blaguer, ça le fera assez souvent tout au cours du concert (un concert qui durera une heure et demie, vingt trois chansons), tout en essayant de parler en espagnol (pas mal du tout), parfois en anglais. Alors, c’est l’heure de jouer “Hotel Brattold” à la guitare électrique. C’est différent, je n’aurais jamais imaginé une interpretation comme celle-ci. Puis “Evacuez”. On pense que peut-être il va offrir davantage ses dernières chansons, pour faire d’autres plus tard. Eh, oui... Il arrête, il a envie de parler avec le public, alors il nous dit “Ahora, una vieja cosa” (“Maintenant, une vieille chose”, litteralement, mais pas bien exprimé en espagnol) tout en presentant “Tutti va bene”, une des chansons que le public a pu reconnaître tout de suite. Moi, j’étais encore ému, et “Tutti...” m’a touché le coeur rapidement, m’a laissé un gout doux et amer en même temps. Mais Dominique ne veut pas se laisser emporter par la nostalgie. Il “attaque” avec “Les chanteurs sont mes amis” et puis, il présent “Bagatelle”, une chanson, dit-il, “que he hecho con un amigo” (“que j’ai fait avec un ami”). Le public connaît “Bagatelle”, on aime bien les disques de Yann Tiersen (moi-même je l’ai interviewé pour le journal pour lequel je travaille il y a quelques mois à l’occassion de la presentation de “L’Absente”). C’est pas tout. Il nous reste encore des tas de chansons, du temps pour se laisser aller. Et les blagues ne se sont pas finis. Non plus son désir de parler, de blaguer, de dire des choses comme celle-ci après “Bagatelle”: “Y ahora un viejo clásico de mierda”. Oui, vous avez pu lire correctement, tout le monde a du comprendre bien que des gens ici ne comprendront pas l’espagnol. Mais “mierda” et “merde”, ce sont des mots assez universels, pas vrai? Il insiste comme ça: le passé, ce n’est que ça. Et les premiers notes de “Le courage des oiseaux” commencent à sonner dans la salle. Il y aura du temps pour écouter “Pères”, “Les enfants du Pirée”, “Antonia”, “Empty white blues”, “Le twenty-two bar”, “Comment certains vivent” (j’ai pas pu eviter penser à vous, mes amis), “Sous la neige” ou “Je t’ai toujours aimée”. Au premier bis, il a chanté “Just like a movie star” des Magnetic Fields, “Pour la peau” (que quelqu’un a demandé en criant très haut: “Purrr la pooo”) et “Le faussaire”. Au deuxième, il a commencé par “Ses yeux brûlent”, “Cara mia”(je suis pas sûr du titre; il s’agit d’une chanson d’Oslo Telescopic) et a fini, oh surprise (relative, puisque je savais qu’il finisait ses concerts avec cette chanson-ci, mais je l’attendais pas dans cette ocassion) “Encore”.
On est dehors, mon frère et moi. On écoute encore les applaudissements: les gens sont prises par l’enthousiasme que DomA a provoqué chez eux (et chez moi, bien sûr). On sait qu’il faudra attendre jusqu’au printemps pour nous retrouver avec lui sur un traiteau. Mais on attendra. Avec plaisir, naturellement.
Rafael Martínez
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