Eh, eh, la pression monte mais, minute ! cocotte !
Bon après quelques recherches, voici ce que l'on trouve concernant le livre
"Tout sera comme avant" (rien sur le disque...)
Sur les sites
fnac et
alapage, on apprend que le recueil est accompagné d'un CD Audio (le cd bonus...) Il sera vendu à 13.30 euros et sortira aux éditions
Verticales dans la collection
Minimales (sic!) avec les références suivantes : ISBN : 2843351987 - EAN : 9782843351983. Il sera broché avec 240 pages et mesurera 14 cm sur 17 cm...
Pour l'instant, rien chez l'éditeur (
http://www.editions-verticales.com/ )
Sur
amazon, on trouve un peu mieux avec
un extrait de la prose mercantile de l'éditeur :
l'éditeur a écrit :Quand Dominique A. entre en studio pour enregistrer son cinquième album, c'est dans un état d'esprit serein. Il sort pourtant d'un disque difficile, Remué (1999), où il est allé très loin au niveau de l'introspection. “Je suis très content de l'avoir fait, reconnaît-il aujourd'hui, mais je ne pouvais pas aller plus loin dans cette voie-là. Je considérais le fait de ne pas chanter comme un exercice de style, mais déjà sur scène, j'interprétais les morceaux un ou deux tons plus haut. On ne peut pas lutter très longtemps contre son naturel”. Cette voix-là, celle qui faisait danser le Twenty-Two Bar (La Mémoire Neuve, 1995) et chanter les oiseaux dans le vent glacé (La Fossette, 1991), va bientôt résonner de nouveau dans l'espace confiné de sa cuisine (son lieu de répétition favori) où Dominique commence à poser les bases de nouvelles chansons en s'accompagnant à la guitare.[…]
À l'écart des sentiers battus, Dominique a décidé de présenter ses nouvelles chansons seul sur scène, dans le cadre d'une mini-tournée qui précédera la sortie de Auguri. Dans l'esprit des débuts, quand son «a.» s'écrivait encore en minuscule et qu'il se retrouvait livré à lui-même, libre d'adapter son répertoire aux réactions d'un public immédiatement séduit par son sens de la répartie et de l'improvisation. Dix ans après la sortie de son premier album, Dominique A. a toujours soif d'adrénaline et d'imprévu : on n'en attendait pas moins de ce franc-tireur définitivement fâché avec toute forme d'orthodoxie et qui, s'il est aujourd'hui content de s'entendre chanter, à décider de le crier haut et fort. Grand bien lui fasse.
Ce projet de recueil collectif a été suscité par la rencontre d’un de nos auteurs, Arnaud Cathrine, avec le chanteur Dominique A. Grand lecteur de littérature française contemporaine, Dominique A. a souhaité réunir autour de lui 16 auteurs qu’il affectionne particulièrement. Il leur à proposer d’écrire une nouvelle à partir d’une des 16 chansons de son prochain album. Ils ont tous répondu à l’appel avec plaisir, quelque soit leur éditeur d’origine (Stock, Serpent à plumes, Pauvert… et bien sûr Minuit et L’Olivier). Le livre s’intitulera donc Tout sera comme avant et sortira au même moment que l’album du même nom de Dominique A (Labels, Virgin). Chaque nouvelle sera précédée de la chanson écrite à la main du chanteur, en regard du texte qui l’aura inspiré.
Rebond essentiel de ce projet atypique, le livre sera accompagné d’un CD comportant 3 titres inédits de l’album (bonus tracks) et une chanson originale, sorte de cut up des bribes des 16 nouvelles qu’il mettra en musique.
Dans l’esprit d’ouverture de cette collection (à la musique de façon de plus en plus cohérente), nous avons accepté avec enthousiasme ce projet du fait de l’image forte et de l’univers très singulier du chanteur Dominique A. dans la chanson française contemporaine: exigence des textes et des compositions, rapport au public et à la scène très ouvert (il a participé deux fois aux lectures des « Correspondances de Manosque », bientôt il lira à Bron et donnera un concert au festival « Lire à Bron »…). C’était aussi l’occasion d’accueillir pour un titre des écrivains que nous lisons ailleurs.
« Pour reprendre l’expression d’un romancier connu, j’ai une ardoise. De l’impayé. Avec le temps, les chansons qui s’additionnent, ça ne s’est pas arrangé. J’ai pioché, toujours plus, dans romans et nouvelles, des phrases, des thèmes, pour mettre des chansons sur les rails. Et l’ardoise de s’allonger.
Loin de l’alléger, le présent recueil est né de l’envie, à peine mâtinée de mauvaise conscience, du sentiment de pousser un peu le bouchon, d’inverser la manœuvre, en faisant réagir à mon tour des auteurs français que j’affectionne, sur la foi de mots lancés comme bouteilles à Neptune : des titres, identiques à ceux de chansons écrites pour un disque, intitulé, lui aussi, «Tout sera comme avant». À chaque auteur, un titre, attribué aléatoirement, et sans écoute préalable de la chanson s’y rapportant, ni connaissance de son sujet ; au bout du chemin, un faux-jumeau, un double littéraire du disque homonyme, aussi lié qu’indépendant de lui, les voies de l’un et de l’autre se croisant et se décroisant au gré des ressemblances et dissemblances.
Il était dit que certaines chansons seraient sacrifiées, écartées du disque par lassitude, désaffection. Il n’y en eut finalement qu’une, «Le dernier couché», d’où sa présence ici, sous les pages, en réponse au texte de Bruno Gibert. Sous les pages encore, des bouts de musique tirés du dessous des chansons, de sous la voix, et «Tout n’est plus comme avant», cut up musical de phrases issues de chacun des textes de ce recueil, écho-miroir déformant du morceau-titre, pour boucler la boucle, mettre un terme à ce petit jeu, qui n’était surtout pas motivé par l’idée de souligner des liens improbables entre chanson et littérature ; l’une et l’autre n’ont en effet pas souvent gagné à faire frotti-frotta ensemble.
Non, derrière tout ça, une bête question : qu’est-ce qui déclenche «leur» écriture, cette musique interne que le silence n’effraie pas, et le culot d’écrire ?
Je n’ai bien sûr pas pensé que tirer les ficelles au début me permettraient d’y voir plus clair. Les ficelles m’ont bien entendu vite glissé des doigts, et je n’y comprends toujours pas grand chose, moi qui écris avec l’idée du son des mots avant celle de leur résonance. C’est ainsi que je vois ma dette encore grossir sans que j’en sache davantage sur mon créancier, à supposer qu’on puisse devoir quelque chose à une énigme, qu’on ne tient au fond pas à résoudre. »
Dominique A