Adrian Crowley | Still This Desire

Adrian Crowley en interview

L'irlandais Adrian Crowley creuse son sillon avec ses compositions mélancoliques, sa voix chaude et minimale ; enregistré en quelques jours, son huitième magnifique album "Dark Eyed Messenger" sorti en fin 2017, s'inscrit dans l'univers proposé par ses prédécesseurs. En cloture de la Carte Blanche à la Philharmonie, il ouvrira la soirée pour le concert solo de Dominique A le dimanche 15 janvier. Il répond ici à nos questions.


Dominique A vous a convié à participer à ce week-end. Quel lien entretenez-vous ?
Nous ne nous sommes jamais rencontrés. Ce fut une magnifique surprise d’être invité au concert. Et un formidable privilège. Je suis fan de sa musique depuis des années (je possède une cassette de « Si je connais Harry » !). J’ai été emballé par la Fossette lorsque je l’ai découvert… et pense toujours que c’est une réussite. Je vivais à Toulouse et c’est là que j’ai entendu pour la première fois la musique de Dominique A, grâce aux bons gouts de ma compagne.

Dans sa discographie, y a-t-il une chanson, un album qui se démarque ?
Nous parlons d’un artiste qui connait le succès depuis une vingtaine d’années... avec une œuvre d'une grande richesse… personnellement ce sont les chansons et les albums qui me rappellent des périodes de ma propre vie qui me sont chers. Une chanson comme « Le courage des oiseaux », par exemple, capte pour moi la beauté à bien des égards. 

 

Adrien Crowley - Dark Eyed MessengerPour Dominique, ces deux jours s’inscrivent dans la tournée de Toute Latitude, son nouvel album. Qu’en est-il des vos projets actuels ?
Je suis impliqué dans divers projets actuellement… notamment un film dénommé « The Science of Ghosts ». Il s’agit d’un film pseudo-documentaire dont je suis le principal personnage, dirigé par Niall Mc Cann. Nous avons co-écrit le scénario, j’ai réalisé la musique et je joue même un peu dans le film. La première vient d’avoir lieu au Festival International du Film de Dublin, et il va tourner dans des festivals dans les prochains mois. J’ai sorti un album en octobre dernier appelé « Dark Eyed Messenger », et la tournée continue. De plus, je suis en train d’écrire et d’enregistrer à la maison. Je dois aussi préciser que je travaille sur un recueil de nouvelles que j’espère bientôt terminer. Il y a toujours quelque chose qui mijote dans la cuisine des Crowley !

Demain vous devez faire une carte blanche, sans aucune contrainte, quels sont les 5 artistes que vous invitez et pourquoi ?
J’aimerais inviter Brigid Mae Power, Radie Peat and Crash Ensemble. Brigid and Radie sont deux des plus exceptionnelles artistes actuellement en Irlande. Ce sont des gens vraiment uniques et une source d’inspiration pour moi. J’adore leur musique. Et Crash Ensemble (qui collaborent de temps en temps avec moi) ont une incroyable  maitrise de ce qu’ils font. Ils sont ouverts à de nouvelles choses et jouent de la musique de compositeurs modernes, pas du tout connus ou de renommée mondiale. Je pense que cela rendrait cet évènement incroyable, vertigineux de beauté.

Vous êtes éventuellement dans un travail d’écriture, d’enregistrement, de répétition… Etre invité pour un évènement comme celui-ci alors qu’il ne s’insère pas forcément dans le cadre d’une tournée est-il délicat à aborder, ou au contraire très facile et l’occasion de tester des choses ?
L’occasion de tester des choses – certainement. Et c’est quelque chose de très excitant – la perspective de jouer pour ce que j’imagine une audience très particulière. J’ai invité une amie de longue date pour m’accompagner au violoncelle. Son nom est Kate Ellis qui joue d'ailleurs avec Crash ensemble. C’est une musicienne de classe mondiale et une personne exceptionnelle. On se connait bien. Je suis excité à l’idée d’utiliser cet espace dans une direction qui apportera quelque chose d’unique à la musique que j’ai choisie pour ce soir-là. Et je sais que ce sera cool.

 

Le week-end est aussi exceptionnel dans la mesure où il se déroule à la Philharmonie. Vous souvenez-vous d’un lieu spécial où vous avez pu jouer et qui vous a marqué pour une raison particulière ? 
Oui quel lieu magnifique ! J’ai récemment chanté dans une cathédrale à Dublin dans le cadre d’une performance face à un film muet des années vingt. Ce fut une expérience incroyable. Le film s’appelle « The Four Horseman of The Apocalypse », et à chaque fois que les quatre cavaliers apparaissaient à l’écran – galopant sous un ciel orageux – je devais faire ce son sépulcral avec ma voix qui résonnait à travers les arches et qui réverbérait dans l’intérieur gothique de la cathédrale. C’était vraiment fun. Et c’est probablement quelque chose qui ne sera jamais refait.

Et LA question de Dominique A : Quel est pour vous le but artistique ultime, le point que vous aimeriez atteindre ?
C’est une bonne question. Je ne suis pas sûr de pouvoir y répondre. Peut-être ne jamais atteindre le but, mais s’en approcher ? De cette façon je n'arrêterai jamais de chercher, je n'arrêterai jamais d'essayer, je n’arrêterai jamais de repousser mes limites.

Pour en savoir plus : Adrian Crowley
Philharmonie de Paris

Photo : Steve Gullick Photography

Concerts

CCV NL

A propos des cookies

Nous utilisons des cookies sur notre site web. Certains d’entre eux sont essentiels au fonctionnement du site et d’autres nous aident à améliorer ce site et l’expérience utilisateur (cookies traceurs). Vous pouvez décider vous-même si vous autorisez ou non ces cookies. Merci de noter que, si vous les rejetez, vous risquez de ne pas pouvoir utiliser l’ensemble des fonctionnalités du site.