Auteur du remarqué La Maison Sous Les Eaux, les Facteurs Chevaux vagabondent à travers toute la France avec leurs chansons en bandoulière. La complicité entre Sammy Decoster et Fabien Guidollet sert magnifiquement leurs chansons issues d'un autre temps. Ce sont eux qui ouvert ouvert le bal de la tournée Toute Latitude à La Rochelle en assurant la première partie de Dominique A.
Dominique A vous a convié à participer à ce week-end. Quel lien entretenez-vous ?
Nous nous sommes croisés pendant une émission de radio. Avec sa gentillesse coutumière, il est venu lui-même discuter de Facteurs Chevaux. Il a voulu écouter l’album, et, quelques jours plus tard, nous a invités pour sa carte blanche à la Philharmonie de Paris, génial !
Dans sa discographie, y a-t-il une chanson, un album qui se démarque ?
Fabien – Je reste très attaché à « La Mémoire Neuve », et j’ai toujours adoré « Les Hauts Quartiers de Peine » sur cet album. Parce qu’il faut en citer une…
Pour Dominique, ces deux jours s’inscrivent dans la tournée de Toute Latitude, son nouvel album. Qu’en est-il des vos projets actuels ?
Nous sommes en train de préparer l’enregistrement de notre deuxième album, après plusieurs sessions d’écriture qui ont eu lieu, entre autres, au Palais Idéal du Facteur Cheval dans la Drôme. Nous allons jouer ces nouvelles chansons dès le mois de juin à l’occasion d’une tournée de villages dans les Gorges du Verdon. L’album lui-même sortira à la fin de l’année. Nous sommes par ailleurs en train de finaliser le montage d’un moyen métrage, le carnet de voyage d’une tournée qui a eu lieu en Corse.
Demain vous devez faire une carte blanche, sans aucune contrainte, quels sont les 5 artistes que vous invitez et pourquoi ?
Fabien – Ils sont tous morts bien sûr… Non, je suis assez classique, Chet Baker, Art Garfunkel, David Crosby, Phil Everly, Dennis Wilson, Jackson C.Frank, Vashti Bunyan et Gérard Manset. Ça va dépendre du budget, hein ? (et de l’état de conservation des corps aussi). Ils sont plus de cinq mais comme on ne les aura pas en entier…
Vous êtes éventuellement dans un travail d’écriture, d’enregistrement, de répétition… Etre invité pour un évènement comme celui-ci alors qu’il ne s’insère pas forcément dans le cadre d’une tournée est-il délicat à aborder, ou au contraire très facile et l’occasion de tester des choses ?
Fabien – Nous jouons en fait régulièrement, j’aime l’idée du « never ending tour ». Je ne sais pas ce que nous ferons précisément, ça va dépendre de l’ambiance et de la configuration de la salle !
Le week-end est aussi exceptionnel dans la mesure où il se déroule à la Philharmonie. Vous souvenez-vous d’un lieu spécial où vous avez pu jouer et qui vous a marqué pour une raison particulière ?
Fabien – Oui, nous avons joué dans des grottes, des refuges de montagne, des pompes funèbres …. Et même pour une unique spectatrice handicapée dans une chapelle baroque corse…. Tous ces souvenirs sont particuliers !
Et LA question de Dominique A : Quel est pour vous le but artistique ultime, le point que vous aimeriez atteindre ?
Fabien – Probablement me transformer en feuille… la dernière feuille sur l’arbre comme dirait Joan Baez.