Mai 2009

Mai 2009
Illust. Blonde (merci !)

 


Bonjour les amis,

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 Je profite d’une relative accalmie dans mon planning de délégué syndical (les ministres ne sont pas seuls à être débordés, après tout) pour honorer mes engagements vis-à-vis de CCV, engagements un chouïa mis à mal par la surchauffe promotionnelle : j’avais parlé en janvier d’un billet mensuel, et bon, oui, on est loin du compte. J’avais un peu présumé de mes forces. A ma décharge, mon intronisation temporaire à la rédaction des Inrocks a pas mal comblé mes velléités d’écriture ces mois derniers, en sus de la chronique mensuelle pour TGV, et autres textes pour 20 minutes. Donc voilà, désolé, mais point trop n’en faut.

 

Une fois n’est pas coutume, peut être contaminé par ce sentiment d’autocélébration qui vous assaille quand vous êtes invité à parler de vous en continu, je vais profiter de ce billet pour vous parler de moi, actualité et projets en cours.

 

 

Tout d’abord, vous glisser deux mots au sujet du livre-disque sur Hervé Guibert, récemment paru chez Naïve, sous titré « L’écrivain-photographe ». C’est un disque de lecture d’extraits de ce très beau livre de Guibert, « L’image fantôme », sur son rapport à laimg21298.jpg photographie, sur ce qu’il y a dans et sous la trace photographique, et sur l’aller-retour perpétuel entre ses deux activités de romancier et de photographe.Vincent Josse , de France Inter, un de mes plus fervents supporters, a initié ce projet il y a 5 ou 6 ans déjà, et m’avait proposé, alors que je venais de sortir « Tout sera comme avant », votre album préféré, de l’agrémenter de quelques notes de musique. Dont acte. Pour des questions de droits très compliqués et pas très passionnants à rapporter, ce projet a bien failli ne jamais voir le jour. C’eût été dommage, car c’est un bel objet sonore et visuel, porté par des voix aussi marquantes que celles de Jean -Louis Trintignant, Anouk Grinbert et Juliette Gréco, une bonne entrée en matière dans le monde théorique et artistique de Guibert. J’ai lu sur le forum que quelques auditeurs sagaces avaient repéré le thème de « Décrocher les trains  », un incunable sorti sur « Les sons cardinaux  » : ils ont le droit de revenir en deuxième semaine, c’est bien une adaptation de ce thème qui fait office de leitmotiv sonore du livre-disque. Voilà, c’était un petit mot à propos d’un projet à la sortie un peu trop discrète et sur lequel je vous invite tout simplement à aller jeter une oreille.

 

256344ncjcd10_cover75.jpg Au titre des collaborations, maintenant, en juin prochain sortira sur le label Nacopajaz (producteur par ailleurs de Mai, projet pop rock de très bonne facture) le second opus de Fedaden, « Broader », sous pochette d’obédience 4AD / Creation. Et c’est vachement bien, voilà, c’est dit : une electronica riche et inspirée, qui m’évoque par moments le travail de Colleen dans les sonorités, œuvre d’un toulousain, que je n’ai jamais rencontré, merveille d’époque d’échange de fichiers oblige, et pour lequel j’ai chanté sur un titre, « Danseur inutile ». Je suis très heureux de cette collaboration, mais pour être honnête, je me demande dans quelle mesure cette musique gagne à faire appel à une/des voix. Elle parle tout autant, voire mieux, sans. En tout cas, le résultat est emballant.

 

Jack The Ripper n’a provisoirement plus de chanteur attitré, du coup, le reste du groupe a initié le projet Fitzcarraldo , sur lequel des chanteurs aussi précieux que Syd Matters ou Stuart Staples (Tindersticks), entre autres, officient. J’ai eu pour ma part le plaisir de travailler sur deux chansons, que je chanterai avec le groupe aux Eurockéennes et aux Francofolies de La Rochelle en juillet prochain. C’est enregistré par Stéphane Kramer, et mixé par Ian Caple, ça sort à la rentrée prochaine, et ce que j’en ai entendu m’a mis en joie.

 

Le groupe nantais Smooth m’a convié à chanter en anglais (« Maurice Chevalier : le retour ») sur un titre électro soul, « I know », qui est une vraie bombe. Je ne sais pas quand ça sort, et à quoi ressemblera l’album, mais si c’est du même acabit… Je sais, tout ça suinte l’autopromotion à plein nez, mais comment cacher sa joie d’être associé à des projets aussi bien menés ?

 

calogero_rp.jpgComme je ne cacherai pas ma joie, le mot leitmotiv de ce billet décidément, de voir le disque de Calogero faire carton plein, et pas uniquement, je vous entends penser d’ici, pour des raisons pécuniaires. Son disque est une réussite, certaines mélodies sont superbes, avec çà et là des suites d’accords baroques que ne renieraient pas, à vos marques pour faire crépiter les claviers, Neil Hannon ou Blonde Redhead. J’invite les sceptiques et rigolards à écouter notamment le morceau d’ouverture, « La fin de la fin du monde » (je l’avais prévenu pour « La fin d’un monde », il s’en foutait…), et « Tu es fait pour voler », au texte écrit par Dick Annegarn, et on en reparle.

En juin, au rayon chanson pop(ulaire) sortira également le disque de Michel Delpech , pour lequel j’ai écrit un titre : pas encore écouté l’album, mais j’ai hâte, d’autant qu’il est produit par Jean-Philippe Verdin (Readymade F.C., Daphné…). A ceux qui se diraient que le temps de « Remué » est bien loin, je répondrais d’une part que c’est vrai, heureusement, et d’autre part qu’en 1992, je chantais sur scène, « A côté de chez Swann » de Dave et « L’amour ça fait passer le temps » de Marcel Amont, en 1993 « Chiqué Chiqué » de Christophe (en un temps où il était loin d’être devenu l’icône qu’il est aujourd’hui), et en 2001 « Les enfants du Pirée ». Entre autres. Le goût du grand écart, c’est pour longtemps.

 

Quelques mots du prix des places à Paris, parce que j’ai vu que ça vous rendait chagrins . Je suis d’accord avec vous : plus de 35 euros pour un concert, c’est une somme. Pas hors de proportion par rapport à la moyenne, plutôt même en dessous, mais voilà, en soi, c’est une somme. J’ai évoqué la question avec mon tourneur, Auguri Productions, et nous nous sommes entendus pour que la barre symbolique des 40 euros ne soit pas franchie, à l’Athénée en juin, et notamment  pour le concert au Casino de Paris de Novembre, en groupe. Du coup, pour ne pas faire de concert à perte, nous avons du passer au Casino d’un concert assis (parce que c’était une demande de ma part, que voulez vous, je me ramollis), à un concert assis/debout, pour que plus de gens puissent venir, et diminuer ainsi le prix des places. Sans rentrer dans le détail budgétaire, ceci pour vous dire : nous ne profitons pas des concerts pour nous en mettre plein les fouilles, ni moi, ni mon tourneur, ni à Paris, ni ailleurs. Entre la location de la salle, le coût technique sur place, les salaires de toute l’équipe, à la production, sur et autour du plateau, il y a des coûts à un moment donné incompressibles dans des lieux à la capacité d’accueil limitée (pas de Zénith ni de Bercy en vue), et pour parvenir à un équilibre, il faut que la place soit vendue à un certain prix. Personnellement, ça fait belle lurette que je ne vis plus essentiellement des concerts, mais des droits d’auteur (ce qui est un luxe, j’en ai bien conscience) et en tournée, mon salaire est égal à celui de mes camarades, musiciens et techniciens. Ceci non pour vous faire vous ébaudir devant ma probité, mais simplement vous assurer que personne au bout du compte ne paye ses vacances aux Maldives sur votre dos. On cherche juste un certain équilibre, qui permette au concert de se faire et à tous ceux qui travaillent dessus d’avoir une rétribution correcte.

 

Voilà, à mon prochain billet, je vous toucherai deux mots des choses qui se préparent, notamment du lancement de la tournée en groupe en septembre à La Ferme du Buisson , à Marne la Vallée, le 12 septembre pour être précis, l’occasion d’une carte blanche avec plein d’invités. D’ici là, un Ep 4 titres inédits devrait également sortir, je planche présentement dessus et Dom Brusson posera ses doigts de fée sur les mixes le mois prochain.

 

Un dernier mot pour vous remercier du très bel accueil fait à mon dernier opus, jamais connu ça à ce point là, et même un cœur de pierre comme moi l’a senti passer. Ça donne des ailes, croyez moi.

 

Bises à tous,

 

Dominique.

 

 

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